samedi 9 octobre 2010

Une sortie qui vous donne des ailes pour la rentrée !

Samedi 09 octobre, Pointe de l’Espiguette et Etang de l’Or

Plaisante petite sortie qui n’aurait théoriquement pas dû avoir lieu si le vent ne s’était pas acharné à souffler dans le mauvais sens et si la pluie n’avait pas pointé son vilain nez! Cependant, ceci nous rappelle que nous ne sommes pas maîtres de notre environnement et que nous devons nous adapter à différentes situations sur le terrain. Finalement, nous avons été plutôt chanceux car vent et pluie ont épargné les côtes montpelliéraines une journée encore. Aussi, au lieu d’annuler la sortie « migration », initialement prévue au Roc de Conilhac, vers Gruissan (site migraction.net) nous l’avons tout simplement troquée avec une sortie ornitho moins exotique mais tout autant sympathique à la Pointe de l’Espiguette et à l’Etang de l’Or.
RDV à 8h00 tapantes au rond-point donuts-saucisse devant la fac ! Nos conducteurs nous ont alors entraînés dans une folle virée à la recherche de la Pointe de l’Espiguette. Petit détour par les étangs de St Jean de Védas, afin d’admirer un peu plus la côte, merci Eugénie !
Une heure plus tard, nous voici enfin arrivés à destination : la Pointe de l’Espiguette (Fig.1) située au sud du Grau du Roi.

Fig.1 :Situation de la Pointe de l’Espiguette (Gard), Crédit Carto : Conservatoire du Littoral.

A la pointe, direction la Mer ! Waouh ! Beaucoup moins de vent que prévu mais nous avons quand même tenté un peu de « seawatching » depuis la plage grâce aux longues vues de nos ornithos. Le seawatching consiste à observer les oiseaux en mer. Pour cela, il faut de bonnes conditions météorologiques ou plutôt des mauvaises : en général les oiseaux restent en mer lorsque le beau est au rendez-vous ; au contraire si le vent les poussent vers les côtes, ils seront plus facilement observables !


Et surprise ! Des fous de bassans (Morus bassanus) étaient au rendez-vous ! Nous avons également pu observer des goélands leucophée (Larus cachinnans), des mouettes mélanocéphales (Larus menalocephalus) et des mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus).

Sur la plage des petites traces de pattes… indéterminées… sillonnaient la plage. Allez, une place pour la prochaine sortie GNUM à celui qui devine qui est l’auteur de ces empreintes !?

Puis découverte des dunes où nous avons rencontré la libellule Sympetrum fonscolombii. A quoi la reconnaît-on ? Libellule car elle a les ailes étalées au repos. Son abdomen peu large est typique du genre Sympetrum (reconnaissable à son abdomen rouge ou jaune). Elle est ensuite identifiée à l’espèce grâce à d’autres critères, entre autres, pattes bicolores jaunes et noires, abdomen de couleur jaune (pour la femelle), bases des nervures des ailes jaunes également, ptérostigmas (cellule colorée au bout des ailes) jaunes bordés de noir et des yeux bicolores, bruns dans leur partie supérieure et bleus dans leur partie inférieure.

Nous avons pu observer les principales plantes qui stabilisent la dune blanche : l’oyat (Ammophila arenaria), l’euphorbe des dunes (Euphorbia paralias) et le panicaut maritime (Eryngium maritimum) ainsi que d’autres espèces présentes dans ces milieux.



Les ventres gargouillants, nous avons ensuite repris les voitures en direction de l’Etang de l’Or. Pas très doués encore les Gnumiens… quel sens de l’orientation ! Yann au tél : « on est au rond-point des flamants roses, vous êtes où ? »… Mais Yann, les flamants… c’est à Aigues-Mortes… définitivement à l’est cette voiture! Que ferions-nous sans portable…

Malgré toutes ces aventures et après avoir sillonné pas mal de petites routes sans indication, la petite troupe est arrivée à bon port ! Nous étions plus précisément sur le site des Tartuguières (Fig.2). Un étang, de la sansouire à perte de vue, un canal, bref tout va bien, nous sommes dans un bon coin !

Fig.2 :Situation de l’étang de l’Or (Hérault), Crédit Cartographique : Conservatoire du Littoral.

Petit piquenique fort sympathique en compagnie des libellules et des criquets ! Et… d’un guêpier (Merops apiaster) ! Un guêpier ? Euh, Quiterie, change tes lunettes, ce petit bolide bleu n’est autre qu’un martin-pêcheur (Alcedo atthis) !

Et l’après-midi a été l’occasion de belles nouvelles rencontres ! A noter, Monsieur le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus), deux sternes caspiennes (Sterna caspia), des oedicnèmes (Burhinus oedicnemus) ( !)… Et de beaux fous-rires également !

Le long du chemin emprunté, de belles couleurs rouges ! Ces dernières n’ont d’autre provenance que la sansouire. La sansouire est un type de végétation des milieux salés submergés périodiquement et abritant principalement les plantes halophytes suivantes : la salicorne (Arthorcnemum fructicosum), l’obione (Obione portulacoides) et la soude (Suaeda fructicosa).


Retour point trop tard au bercail , le ciel se faisant de plus en plus menaçant mais avec de belles images et de beaux souvenirs en tête ! Eh eh, c’est quand la prochaine sortie GNUM !!?


Quelques guides naturalistes à emporter avec vous !
Des Delachaux et Niestlé :
-Le Guide ornitho. Mullarmey, Svensson, Zetterström, Grant. Nouvelle édition en 2010
-Guide des Libellules de France et d’Europe. Dijkstra & Lewington. 2007
Et Papillons d’Europe. Lafranchis.2007. Edition Diatheo