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Je viens de revenir d’un petit périple de 10 jours environ du 23 Décembre au 1er Janvier autour de la Péninsule Courbet (à l’est de Kerguelen) avec mes deux collègues du programme Ecobio. En effet, comme le chaland qui nous permet de nous rendre sur les îles du Golfe du Morbihan pour nos manips est en panne, nous avons décidé de profiter de notre temps libre !
Trajet suivi pour ceux qui peuvent me suivre sur une carte : PAF (base) - Val Studer - Baie Charrier – Cataractes - Cap Cotter - Cap Noir – Ratmanoff - PAF. Pas mal de marche mais les paysages, la faune, la flore, la vie en cabanes tout ça, c’est plutôt sympa !!!
Val Studer (4h de marche de PAF)!
Vallée au sein de laquelle on trouve des lacs et rivière pleins de truites que nous n’avons malheureusement pas eu le temps d’attraper. C’est à charge de revanche…En récupérant des données de centrales climatiques en altitude, nous sommes montés sur le mont Crozier (979m) en haut duquel nous avons profité d’une vue sur tout l’archipel de Kerguelen, malheureusement un peu entre les nuages… Mais qu’importe, c’était déjà très chouette ! Nous avons ensuite passé un bon petit Noël, là-bas, en cabane.
Baie Charrier (6-7h de Val Studer)
Petite Baie en remontant vers le Nord de la Péninsule. Le site est super mignon. La cabane est située un peu en surplomb par rapport à la Baie au bord d’une petite rivière qui permet d’avoir de l’eau tout de suite (sympa pour prendre une douche rapide… l’eau curieusement n’est pas si froide que ça…enfin on y traîne pas tout de même !). Des éléphants se prélassent à quelques mètres en dessous de la cabane. De même, à proximité, des albatros fuligineux nichent dans les falaises et des pétrels géants sur les collines rocheuses, des manchots royaux et des manchots papous se côtoient sur la plage…
Cataracte (6-7h de baie Charrier)
Le transit se fait par les montagnes et la côte. Nous avons pas mal marché sur des pierriers ponctués plus ou moins densément de coussins d’azorelle. Lorsqu’il y a du vent (assez souvent ici va-t-on dire…), ce n’est pas toujours facile d’avancer sur les pierriers car on ne met pas les pieds où on veut ! Fatiguant mais magnifique !! En plus de magnifiques vues, nous avons pu voir des gorfous sauteurs, des grands albatros sur nids, des otaries…
Cotter (3h de Cataracte)
3h en théorie…on a mis 8h !!! Pas de difficultés mais des gorfoutières pleines à craquer (des milliers d’individu…). Ce sont des colonies de gorfous macaronis, ceux-ci nichent par milliers sur des terrains plats (galets) alors que les sauteurs ne forment que de petites colonies aux abords de falaise. Journée ensoleillée à observer les gorfous et petite sieste sur le Leptinella (plante duveteuse sur le littoral plus confortable que n’importe quel matelas !)
Vers Cap Cotter nous sommes montés sur le mont Campbell (143m).
Cap Noir (2h20 de Cap Cotter en marchant vite sous la pluie et le vent !!)
Et oui, parfois, il ne fait pas beau sur Kerguelen (bizarre…) et on doit marcher sous la flotte…arriver trempé… mais heureusement souvent il y a des radians dans les cabanes qui nous permettent de nous réchauffer et de sécher nos affaires ! Le soir, il y avait tellement de vent que nous avions du mal à fermer les portes des cabanes…C’était sport !
Ratmanoff (5-6h de Cap Noir)
Depuis le haut du Lac de Marville, on retrouve une foule de touristes sur la plage : des milliers de glandeurs de manchots royaux (les glandeurs ce sont les individus qui ne sont pas en reproduction). Nous sommes donc descendus jusqu’à Ratmanoff en passant par la plage au beau milieu des manchots ! C’est vraiment impressionnant…. A l’horizon, toujours et encore des manchots… Pour nous sortir de nos rêveries, quelques otaries femelles nous barraient parfois le chemin. Les otaries (à l’inverse des éléphants de mer) sont souvent agressives et en plus se déplacent super vite ! Il ne faut donc pas passer trop près ! L’arrivée dans la manchotière de Ratmanoff est encore plus émouvante : plus de 100 000 couples de royaux et les petits de l’année précédente (les gros marrons tout duveteux) sont tous regroupés formant une colonie super dense.
Notre périple s’est terminé le 1er Janvier par une longue marche (7-8h) contre un vent de face allant jusqu’à 100km/h pour rentrer sur base ! Dur dur comme final !
