mercredi 16 avril 2008

Le Retour !!!


Je profite d’une petite matinée de libre (enfin !) pour remettre en route mon blog ! Pendant ces Trois mois « d’absence », j’étais très occupée par les différentes manips du programme. Nous avons travaillé en grande partie sur les îles du Golfe du Morbihan : Guillou, Cimetière, Mayes, Cochons, Verte et Australia.

Une grande partie de nos manips sur les îles s’intéressaient à l’évolution des communautés végétales face aux changements climatiques et à la présence d’espèces introduites, notamment le lapin. Le lapin est arrivée à Kerguelen en 1874 et pullule aujourd’hui sur la Grande Terre et certaines îles. Afin d’évaluer son impact sur ces communautés végétales, le lapin a été éradiqué au début des années 90 sur Guillou, Cochons et Verte. L’île du Cimetière, truffée de lapins, et l’île Mayes où le lapin n’a jamais mis les pieds constituent des témoins des deux conditions : végétation en présence de lapin et végétation en son absence (càd plus ou moins la végétation d’origine des Kerguelen s’il n’y avait pas eu de plantes introduites…). Ces recherches ont été mises en place au début des années 90 et l’étude de la végétation est suivie chaque année.


Nous avons fait trois manips principales :

- la manip « transects » : des lignes permanentes de 20m (suivies chaque année) sont réparties sur toute l’île et sur différents milieux (prairie à Acaena, zones humides, zones côtières, zones rocailleuses…). Au niveau des ces transects nous notons la présence et la hauteur de chaque espèce de plante selon la méthode des points contacts. Celle-ci consiste à regarder tous les 10cm quelles sont les espèces qui touchent la baguette et à quelle hauteur. Au total sur les 5 îles, nous avions une moyenne de 150 transects à faire ; ce qui nous a bien occupé ! Cette manip permet d’évaluer s’il y a un changement de végétation au cours des années.


- la manip choux : en présence de lapins, le chou avait quasiment disparu des îles. Seuls quelques refuges dans les falaises lui permettaient de survivre. Depuis l’éradication du lapin, la recolonisation des choux est étudiée sur Verte et sur Guillou. Pour cela, de nombreux chous ont été « ringotés » (c'est-à-dire matérialisé par un piquet affublé d’une étiquette et de son petit numéro). Chaque année, leur diamètre est mesuré afin d’évaluer leur croissance. De plus, les hampes (fruits du chou) sont dénombrées afin d’évaluer leur capacité de reproduction.

- la manip azorelles : les azorelles ont subis le même sort que les choux en présence de lapins. Leur croissance et leur reproduction sont également évaluées afin d’en connaître plus sur leur biologie et leur capacité de recolonisation.

Nous avons également fait d’autres manips que je prendrais le temps de vous expliquer dés que possible. A bientôt.